La Nation navajo recèle de nombreuses richesses. La terre de Dinetah, parfois trop exploitée par l’industrie minière ou touristique, est source d’inspiration pour ses habitants qui voient dans Antelope Canyon, Monument Valley, Canyon de Chelly, Shiprock, bien plus que de magnifiques paysages de carte postale. C’est dans les rochers, les canyons ou les lacs que demeurent les Yei, divinités navajo. Les animaux, les arbres ou le murmure du vent content une tout autre histoire que celle des livres ou des guides touristiques: les mythes sacrés, autrefois transmis de manière orale, s’incarnent dans les créations artistiques de nombreux navajo qui renouvellent l’art de la joaillerie, de la sculpture sur bois ou de la tapisserie pratiqués par leurs ancêtres…
Dans cette section, découvrez de bonnes adresses pour acheter de l’artisanat et des produits fabriqués par les artistes amérindiens du sud-ouest. Laissez-vous guider pendant le Navajo Festival of Arts de Flagstaff et rencontrez de talentueux artistes comme Harry Bennally, sculpteur, ou Randall J. Wilson, artiste peintre.
Etre respectueux de la tradition sans brider son élan créatif, voilà le pari que les artistes navajo doivent relever. Un pari souvent gagné comme l’attestent les sculptures de Melvin L. John qui a choisi de travailler le métal et non l’argile.
Melvin L. John.
Melvin peint également des oeuvres représentant les Yei.
Baje Whitethorne Sr est également un bon exemple d’artistes navajo qui puisent leur inspiration dans leur culture tout en se tournant vers de nouvelles techniques ou matériaux. Plusieurs de ces œuvres sont visibles sur son site internet, elles ont également été reproduites dans Enduring Traditions, Art of the Navajo de Jerry Jacka et Lois Essary Jacka.
Baje explique que le ciel représente les ancêtres décédés, les esprits du passé, au premier plan on aperçoit deux yei qui se rendent dans un hogan pour une cérémonie en hiver.
http://www.bajewhitethornesr.com/
« Je préfère faire le portrait de personnes âgées, celles qui ont gardé les traditions intactes en dépit de la pression extérieure (…) Elles sont très fières, c’est ce que je voulais retranscrire ici. » Clifford Beck, à propos de Twilight.
W.B. Franklin : « avant de me lancer dans la réalisation de ce tableau, je me suis rendu à Fort Sumner (Bosque Redondo) [lieu de détention et d’internement des Navajo après leur défaite face à l’armée américaine commandée par le général Kit Carson] J’ai marché là-bas et j’ai pensé aux tribulations de mes ancêtres mais aussi à leur joie quand, au terme de quatre longues et pénibles années, ils purent entreprendre le voyage avec les esprits vers Dinetah, de retour dans leur terre sacrée, entre les quatre montagnes. Le rouge du tableau représente la terre. »
La célèbre œuvre d’Edvard Munch, Le Cri, revisitée par Wallace N. Begay, artiste navajo dans The Scream. Wallace N. Begay dénonce le pouvoir de l’argent et des casinos dans la réserve avec des « Indiens qui se vendent eux-mêmes. »
Avec Skinwalker, Virgil J. Nez, transgresse un tabou en représentant la métamorphose d’un skinwalker, sorcier navajo.
http://www.navajoart.bizland.com/
Enfin, l’adresse d’une plasticienne française, Pascale Chau-huu qui s’inspire des peintures de sable navajo pour réaliser, à son tour, des oeuvres qu’elle nomme « peintures-guérison »…
http://www.pol-institute.com/laboratoire_p1.html
http://www.pol-institute.com/index.html