Version courte : itinéraire classique de quelqu’un qui se destine au professorat (maîtrise puis DEA, à l’époque on ne parlait pas encore de master), puis concours, CAPES (du premier coup comme le permis!), puis thèse sur les Navajos soutenue en Sorbonne en parallèle à mon travail de prof en collège de banlieue pendant 3 ans (le rêve pour moi puisque j’ai grandi dans le 9-3). Mauvaise mutation : je me retrouve TZR (titulaire sur zone de remplacement, pour les non initiés, à cavaler entre deux établissements à 1h30 de chez moi, au fin fond de la campagne du Val d’Oise). N’aimant pas me réveiller avant 6h30, j’accepte les yeux fermés une allocation de recherche (en gros, un salaire de misère d’apprenti-chercheur) pour une deuxième thèse (que je ne soutiendrai pas), cette fois-ci sur le handicap psy (c’était ça ou l’environnement, deux sujets à la mode, financés, et étant davantage chorizophile que vegan, on comprendra mon choix). A la suite de plusieurs modestes succès éditoriaux, et aussi parce qu’écrire sur la folie, c’est pas très fun, surtout quand on préfère la voir représenter en films plutôt que la côtoyer dans le cadre de son terrain de recherches, je décide d’assumer pleinement mon identité de polygraphe vulgarisatrice, heureuse de retrouver mes élèves en journée, et chaque soir (voire des fois dès midi), mes pénates parisiennes avec mon mari, petit neveu de Rick Sanchez, et notre fils, qui cavale partout.
Version longue (avec des images, waouh):
Aujourd’hui jeune maman comblée et professeur d’anglais dans l’académie de Paris (et accessoirement docteur en civilisation américaine de La Sorbonne), je me rends pour la première fois dans l’ouest des États-Unis à l’âge de 16 ans. Arrivée à Chicago, the windy city, je suis récupérée à l’aéroport par un couple bi-culturel : elle, catholique et mexicaine, lui protestant du mid-west.
Dans leur mini-van, je vais m’offrir ma première traversée d’est en ouest et me prendre en pleine figure la richesse et les contradictions de ce pays aux habitants si généreux (si, si!). Dans l’Iowa, première étape, ce sont les adeptes de la méditation transcendantale (Maharishi) qui habitent à quelques kilomètres (pardon, miles) du village de mes hôtes… et aussi les Amish chez qui j’achète du fromage (délicieux) !
Toute première nuit de camping dans le Nebraska. Digne d’un film d’horreur à cause des moustiques « géants » qui nous attaquent, aux premières lueurs de l’aube, arrêt forcé dans une station service fréquentée par des routiers qui découvrent nos visages et bras tuméfiés! Puis, cap vers le South Dakota : première sensibilisation au sort des Amérindiens avec une halte à Wounded Knee et son cimetière entretenu par les militants…
Puis, ce sera la route, tambour battant, vers l’ouest avec le Wyoming (et la découverte du festival de Jackson Hole, littéralement le trou de Jackson, avec mes premiers pas de danse country), l’Utah (et ses sympathiques Mormons), le Colorado, le Nouveau-Mexique et l’Arizona…
Depuis lors, j’ai eu plusieurs fois l’occasion de retourner dans cette magnifique et vaste région, en vacances mais aussi pour recueillir des témoignages et documents d’archives utilisés pendant mes recherches universitaires… Ma thèse portait sur -accrochez-vous!- « l’évolution de la médecine navajo et « blanche » dans la réserve et les processus de transmission des savoirs rituels et scientifiques. » Elle a été encadrée par le Professeur Pierre Lagayette, spécialiste de l’Ouest américain et directeur de feu le centre de recherches « L’Ouest américain et l’Asie/Pacifique anglophone » (rip). Il m’incite à publier une version remaniée de ma thèse : ce sera Le système de santé navajo.
Quelque temps après la publication de Crimes et Procès Sensationnels à LA qui passionne plusieurs amateurs éclairés d’histoires macabres (Jacques Pradel qui m’invite à son émission L’Heure du Crime sur RTL, L’oncle Paul, Julien Védrenne et Michel Amelin de K-Libre parmi d’autres…), je décide de m’orienter définitivement vers une écriture grand public, consciente également des freins et limites imposés par le cadre universitaire pour -paradoxalement- transmettre le savoir…
Ce site (provisoirement en construction) est donc une invitation à découvrir mes différents ouvrages et compléter vos lectures avec des documents inédits… au gré des multiples paysages et visages de l’ouest américain ! Bon voyage…
Depuis 2001, j’ai également sévi sur Internet en proposant d’abord des critiques d’albums et de concerts live puis des analyses de films, on peut retrouver certains de mes textes (à propos de Syd Matters, de Michael J. Sheehy ou des 20 ans des Francofolies de Montréal) sur le site du Cargo, l’un des plus anciens et pointus webzine musical de la toile ; mais aussi chez Cinemapolis.info pour qui j’ai couvert les éditions 2012 et 2013 du festival Cinélatino de Toulouse et signé diverses critiques de films et interviews de réalisateurs et artistes. Aujourd’hui, retrouvez mes articles culture en parcourant les pages de cinescribe.fr, le blog que j’ai créée en avril 2013.
Bonjour,
Savez vous quelle est la signification chez les Navajos du faucon et de l’aigle ? je demande cela par rapport au tableau de Rockwell « Glenn Canyon Dam ».
Merci pour votre réponse,
Thierry Raguier
bonjour , j’ai cherché à vous contacter sur linkedin, nous nous sommes rencontrés au salon du livre de l’hay les roses et vous m’avez dédicace votre livre : crimes et procès … à LA , que j’ai lu avec un très grand intérêt , je voulais vous en parler !
vous pouvez m’écrire sue mon mail
à bientôt
très cordialement
olivier kourilsky
Magnifique,
Je se
Merci, amitiés !vis actuellement en pays berbères depuis plusieurs années,j’ étais en Arizona il y a un an ,votre lecture m a réorienté pour les mois à venir (j’ ai 60 ans)je vais refaire une pérégrination vers L Arizona!